Londres, par la voie des eaux

Pour découvrir Londres en version tamisée, il faut savoir prendre l’eau. Brittany Ferries vous mène en bateau jusqu’à la capitale anglaise depuis les côtes bretonnes ou normandes. Le reste se fait en canaux.

Soyez Manche, pour une fois, et préférez l’eau au fer –- le conseil est offert — pour vous rendre à Londres. Brittany Ferries, compagnie au pavillon tricolore, dispose d’une flotte conséquente pour traverser la Manche. Ses bateaux partent de Normandie comme de Bretagne. On les croise à Saint-Malo, Caen, Roscoff, Cherbourg et Le Havre. Le plus rapide d’entre eux rallie Cherbourg à Poole en 2h45. Cocorico !

De Poole ou de Portsmouth, Londres n’est plus très loin. Parvenu dans la capitale anglaise, on trace la route jusqu’au premier canal venu. Londres n’en manque pas. La ville en fit creuser en nombre dès le milieu du XIXème siècle afin d’assurer le transport du charbon. Concurrencés peu à peu par le rail et la route, les canaux se sont embourgeoisés, surtout du côté de Little Venice. Les belles demeures y ont fleuri autour d’arbres majestueux. On peine aujourd’hui à imaginer la vocation première de ces canaux tant ils semblent là pour l’agrément.

Depuis les frêles esquifs qui s’y baladent, on découvre un Londres délicieusement hors du temps. Sur les rives, pêcheurs et joggeurs se partagent les chemins de halage. L’eau poursuit sa route jusqu’à Regent’s Park où les girafes du zoo regardent passer les mariniers. Un peu plus loin, on accoste à Camden, haut lieu de la culture alternative en plein cœur d’un marché aux puces.

Tout comme les canaux, la Tamise offre elle aussi un point de vue très différent de Londres. On remonte le courant tout autant que le temps sur des kilomètres. On croise ainsi les anciens docks du XIXème siècle transformés en restaurants et appartements de standing, le célèbre Tower Bridge ou bien encore le Théâtre du Globe, reproduction fidèle du théâtre élisabéthain où l’on donne encore aujourd’hui des représentations à ciel ouvert. Et ce quel que soit les conditions météorologiques même si les parapluies sont interdits pour que chaque spectateur puisse voir la scène.

La Tamise coule ensuite vers Greenwich, localité attachante face à l’île aux chiens, qui doit sa renommée au fameux méridien, matérialisé par une ligne au sol et par un rayon laser la nuit. Pour rester dans le bain de ce voyage maritime, une dernière escale au Musée Naval s’impose. On peut y voir notamment l’uniforme de l’amiral Nelson transpercé de la balle tirée depuis le Redoutable par un tireur d’élite, auteur du plus gros coup de Trafalgar.

Antoine Norman

 

 

- Guides :

- Un grand week-end à Londres / Ed. Hachette

- Londres en quelques jours / Ed. Lonely Planet

- Londres – Cartoville / Ed. Gallimard

- Londres – Guide Petit Futé

- Londres – Guide du Routard

- Londres – Guide Vert Michelin

- Londres insolite et secrète / Ed. Jonglez