Doha, la perle du désert

Les Ateliers du Voyage” vous invitent à Doha, la capitale étonnante du Qatar où la modernité la plus criante ne tourne jamais le dos à la tradition.

Jeune pays de la péninsule arabique, le Qatar est depuis longtemps sorti de l’anonymat. Grâce aux richesses de son sous-sol mais aussi ses investissements impressionnants dans les économies occidentales, ce petit état s’est hissé tout en haut de l’affiche. En 2022, cette péninsule isolée du golfe arabique accueillera les fans de foot du monde entier à l’occasion de la Coupe du Monde.

En attendant, le Qatar se laisse visiter sans rechigner, attirant des touristes de tous les horizons. Doha, sa capitale, en rassemble le plus grand nombre. Première ville du Qatar – elle abrite 80% de la population du pays – Doha ne peut que surprendre. Unique, elle n’en est pas moins double. Traditionnelle et moderne à la fois. On saute souvent d’un extrême à l’autre. Les ruelles serpentent entre de petits immeubles dans la vieille ville tandis que des autoroutes desservent les buildings de plusieurs dizaines d’étages des quartiers les plus récents. On flâne à la recherche d’épices et d’artisanat dans les allées encombrées du souk Waqif avant de lécher les vitrines impeccables des magasins de luxe des « malls » étincelants.

Côté gastronomie, il ne faut pas hésiter à manger à tous les râteliers. La cuisine locale ne manque pas de saveurs. Les échoppes ne manquent pas pour s’essayer à ces mets. Mais si l’on préfère les grandes tables, des chefs de renom tels Gordon Ramsay et Alain Ducasse ont ouvert leur propre restaurant dans la capitale qatari.

D’autres créateurs ont choisi Doha comme terrain de jeu : les architectes. Jean Nouvel y a élevé sa Doha 9. Ming Pei a signé quant à lui le musée d’Art islamique. Et d’autres moins connus ont transformé le paysage urbain de Doha en quelques années en s’autorisant toutes les folies. On leur doit ainsi une île artificielle en forme d’huîtres où s’épanouissent marina, hôtels cinq étoiles, restaurants gastronomiques et boutiques de luxe.

Véritable musée vivant de l’architecture moderne, Doha se veut également comme un carrefour des cultures. Les musées n’y manquent pas. Celui de l’Art islamique présente de très belles collections permanentes comme temporaires. Au musée Al Mathaf, art moderne et contemporain se partagent l’affiche. La culture sort même des murs pour animer Katara, un quartier sur le front de mer de West Bay. Salles de spectacle, opéra, galeries d’art et théâtres se partagent les allées de ce quartier animé.

Doha se veut également comme une porte d’entrée vers le désert. Dès que l’on franchit les limites de la ville, le sable reprend tous ses droits. Il suffit de dégonfler les pneus des 4×4 pour partir à l’aventure. Les plus téméraires peuvent s’adonner au “dune bashing”, sorte de rodéo motorisé pour piste désertique. Ils tomberont peut-être, derrière l’une de ces dunes, sur Khor al-Adaid, une mer intérieure. Le site est inscrit à l’Unesco tant il est rare de voir la mer s’enfoncer aussi loin dans le désert.

Avant de rentrer en ville, un campement bédouin offre le gîte et le couvert. On s’attend à un confort sommaire en pénétrant dans la fraîcheur des tentes alors qu’il n’en est rien. L’aménagement se veut aussi douillet que luxueux. Même en plein désert, les Qataris allient toujours tradition et modernité !

Jérôme Aronny

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