Pêche à la lune en Egypte : ça mord sur le Nil

Les pêcheurs ont rendez-vous avec la lune ! Et la lune est là, ça tombe bien.

Fleuves du Monde vous emmène en Egypte à la découverte d’une tradition ancestrale : la pêche à la lune.

Depuis l’époque des Pharaons, les Egyptiens taquinent la perche à la lueur de l’astre nocturne, de mai à septembre. A l’aube et au crépuscule, et même toute la nuit quand la lune est pleine, il suffit de se poster dans les eaux peu profondes du Nil pour lancer le filet traditionnel et attraper les savoureux poissons du fleuve sacré.
La pêche finie, on remonte à bord d’une dahabiah. Réplique moderne des embarcations des voyageurs du 19ème siècle, ce bateau traditionnel bénéficie d’un aménagement soigné et confortable.

Protégé par de grandes toiles tendues, le pont offre un point de vue spectaculaire sur les rives du Nil. Et même si l’on descend dans les cabines, le fleuve reste présent derrière les fenêtres. La suite à l’arrière du bâtiment bénéficie même d’un balcon privatif.
Mais on ne peut venir en Egypte et se contenter de laisser flotter le bouchon. En journée, on range la canne à pêche pour le bâton de marcheur et découvrir les trésors archéologiques. Le complexe religieux de Karnak en est un des plus grands avec sa salle hypostyle où 134 colonnes s’alignent sur 16 rangées ! A El Kaab, tombeaux rupestres creusés à flanc de montagne et fortification en briques de plus de 2500 ans se laissent admirer. Et l’exploration se poursuit jusqu’au temple d’Edfou, dédié au dieu faucon Horus, à celui de Kom Ombo ou bien encore celui de Philae sur l’île d’Agilkia, près d’Assouan.
Baignée d’Histoire, l’Egypte n’en vit pas moins dans le présent. Certifié “Agir pour un tourisme responsable”, Fleuves du Monde espère aussi offrir “un véritable moment de partage avec les Egyptiens. Et aujourd’hui, plus que jamais, ils ont besoin de ces moments de rencontres et d’échanges chaleureux ».

L’escale à Ramadi, un petit village au bord du Nil, est un de ces moments de convivialité avec les autochtones. “Déserté par le tourisme, ces lieux permettent un contact direct dépourvu de toutes considérations mercantiles”, assure Fleuves du Monde.
Quoiqu’il en soit, l’heure de la dernière pêche à la lune arrivera bien trop tôt. A Assouan, il faudra ranger ses gaules et cela n’aura sans doute jamais été aussi difficile !

Antoine Norman