Les Saintes sans se faire prier

On met cette semaine les voiles avec Corsair jusqu’aux Saintes. A seulement quelques kilomètres de la Guadeloupe, l’archipel offre un cadre enchanteur et intimiste aux amateurs de plage, de plongée et de farniente.

Alors que l’hiver n’en finit pas, on pourrait perdre la foi en des jours meilleurs. Heureusement, les Saintes sont là. Ces îles montagneuses émergent de la mer des Caraïbes entre la Guadeloupe, Marie-Galante et la Dominique. Neufs îlots voguent sur ces flots cristallins dont la température a de quoi faire rêver les moins frileux des métropolitains. Leurs noms seuls nous font voyager. On trouve là le Pâté, les Roches percées, la Coche, les Augustins, la Redonde, l’îlet à Cabrit, le Grand-Îlet, Terre-de-Bas et Terre-de-Haut, les deux seules à être habitées.

Depuis la Guadeloupe, des bateaux -les speed-boat- bondissent de vagues en vagues pour emmener les badauds jusque dans la baie de Terre-de-Haut, l’une des plus belles du monde après celles de Rio et d’Along. Depuis la longue plage de sable fin, on aperçoit les reliefs de l’île dont le Morne Mire, le Morne Morel et surtout le Morne du Chameau, point culminant des lieux du haut de ses 309 mètres. A l’ouest, un pain de sucre fait face à l’îlet à Cabrit, point de rencontre des amateurs de plongée.

Île à taille humaine, Terre-de-Haut se parcourt facilement à pied. Les premiers pas sur l’île se font au Fond-du-Curé, l’un des plus anciens quartiers des lieux. Les restaurants y proposent des plats antillais dont le fameux tourment d’amour, cette tarte à la confiture de coco, de goyave ou de banane, surmontée d’un biscuit. Plus au nord, on prend un peu de repos dans l’une des chambres de l’hôtel Kanaoa. De sa terrasse les pieds dans l’eau, on aperçoit toute la baie. En tournant le dos à la mer et en empruntant la rue de coquelet, on peut grimper jusqu’au Fort Napoléon, une construction à la Vauban érigée là autrefois pour protéger ces terres françaises. On peut y voir notamment des modèles réduits de deux vaisseaux, La Ville de Paris et Le Formidable, acteurs de la fameuse bataille des Saintes, une grande défaite de la flotte française en 1782 face aux navires anglais.

Après tant d’émotion, on peut redescendre d’un bon pied vers la plage de Pompierre en traversant le Marigot pour chausser ses palmes à l’ombre des palmiers et prendre un bon bain de mer à 29°C.