La Jamaïque, de bleu et de blanc

Du ska des villes aux champs des montagnes bleues en passant par les plages baignées par la mer des Caraïbes, la Jamaïque joue sur les contrastes. Alors comme disait Bob, viens et souris !

En Jamaïque, le Sandals South Coast a les pieds dans l’eau. Cet établissement, qui ne propose que des chambres avec vue sur la mer des Caraïbes, se situe le long d’une plage de sable blanc dans le sud du pays du bois et de l’eau. On y vient sans enfant pour profiter de vacances au calme, entre adultes, dans une nature préservée. Rien n’empêche ainsi de siroter de savoureux cocktails dans des hamacs pendus au-dessus des flots ou de déguster un dîner romantique sur la plage servis par un majordome aux gants blancs. La tentation est grande alors de se laisser aller à une douce oisiveté mais il serait dommage de ne pas profiter des richesses de la Jamaïque.

L’ancienne terre des Arawaks et des Taïnos offre différents visages. A l’extrême ouest, Negril joue la carte du “fun in the sun”. Les sculpteurs exposent leurs œuvres en bord de mer tandis des vendeurs ambulants arpentent les rues à la recherche d’amateurs de nourriture bio. Certains restaurants se veulent encore plus nature en proposant des omelettes aux champignons hallucinogènes récoltés dans la zone naturelle protégée qui jouxte cette station balnéaire.

En suivant la côte nord, on découvre Montego Bay, ou MoBay pour les intimes. Beaucoup plus animée que Negril, Mobay résonne autant des klaxons des voitures trépidantes que des musiques locales aux rythmes envoûtants. On entend du reggae bien sûr, on est tout de même ici sur les terres de la légende Marley, mais pas seulement. Au-delà des simples variantes -dub, dancehall, rudadub, etc- la Jamaïque a créé le mento, le ska et le rocksteady notamment. L’architecture de la ville a ce petit côté british qui rappelle l’histoire colonial du pays qui n’obtint son indépendance qu’au début des années 1960. L’art et l’artisanat demeurent ici aussi présents que les vendeurs de produits stupéfiants. Mais il n’est pas utile de s’enfumer l’esprit pour apprécier le charme de cette ville, des marchés locaux aux prix imbattables ou bien encore sa vie nocturne trépidante.

Toujours sur la côte mais cette fois tout au sud de l’île, Kingston vaut elle aussi le détour, ne serait-ce que pour se faire sa propre idée d’une ville à la réputation trouble. Au premier regard, Kingston peut ne pas apparaître comme le lieu le plus accueillant de la Jamaïque. L’ambiance peut vite y être très chaude mais c’est, paradoxalement, ce qui fait son charme et son identité. Bob Marley y participe aussi. Son musée reste le site le plus visité de la ville, loin devant la National Gallery où pourtant des œuvres datant des années 20 à aujourd’hui sont exposées.

A Kingston, on peut se promener tranquillement sur le front de mer, puis remonter dans le centre historique de la ville ou préférer directement se rendre à New Kingston, plus au nord, pour se poser près de l’arbre sous lequel la musique de Marley partait enfumée. On peut ensuite poursuivre la promenade vers l’intérieur des terres qui s’élèvent plus haut que toutes les autres aux Antilles. Les Blue Mountains forment ainsi le cœur de la Jamaïque. D’épaisses forêts donnent au paysage des petits airs d’Amazonie à cette chaîne jamaïcaine également réputée pour son café, l’un des meilleurs et des plus chers du monde. Le fumet jamaïcain n’a pas de prix…

******************************************************************************************************************************

- Guide : Jamaïque / guide Petit Futé

******************************************************************************************************************************