L’Afrique, de part en part !

Les Connaisseurs du Voyage savent ferrer les clients. Le tour opérateur propose une traversée exceptionnelle de l’Afrique, de la Tanzanie à l’Angola, à bord du très luxueux Rovos Rail Train.

Le train a de quoi donner des vapeurs. Les wagons qui attendent sagement derrière la locomotive parquée dans la gare de Dar es Salaam apparaissent tout de luxe vêtus. Le Rovos Rail Train soigne son apparence tout comme ses prestations « première classe ». Le charme du style Edwardien, mêlé aux bienfaits de la modernité, crée une ambiance toute particulière à ce train, du wagon bar à celui, vitré, dédié à l’observation en passant par les suites. Si les Pullman et les Deluxe disposent de tous les éléments pour faire le bonheur de tout voyageur, les suites Royales contenteront les plus exigeants. Spacieuses, elles occupent un demi-wagon dans lequel on dispose, en plus d’un lit, d’un coin salon et d’une salle de bain.

Ce Rovos Rail Train ne se contente pas de faire rêver à quai. En glissant sur les rails africains, il entraîne ses passagers dans des voyages au long cours pour découvrir les richesses de ce continent. L’un de ses périples débute donc à Dar es Salaam, l’ancienne capitale de la Tanzanie bordée par l’Océan Indien, pour s’achever à des milliers de kilomètres de là à Lobito en Angola. Cette belle expédition dans le confort du Rovos Rail dure quinze jours et traverse quatre pays : la Tanzanie, la Zambie, la République démocratique du Congo et l’Angola. Chaque étape de cette longue échappée belle invite à découvrir l’une ou l’autre des beautés africaines. En Tanzanie et en Zambie, on stoppe le train pour participer en 4×4 à des safaris dans les plus grandes réserves animalières. Ailleurs, le train fait halte près de villages typiques, de cités ancestrales ou d’impressionnantes chutes d’eau. Entre ces arrêts, “sans cesse, des paysages puissants, sauvages et somptueux qui défilent plein cadre à travers les baies vitrées du convoi ferroviaire”.

Ainsi, après avoir parcouru les prairies et rivières de la réserve animalière de Selous, la plus grande d’Afrique, inscrite au patrimoine de l’Unesco, le train traverse les montagnes Udzungwa qui culminent à plus de deux mille mètres. La suite du trajet se fait plus escarpée. Viaducs et tunnels s’enchaînent avant que le train ne file droit vers une forêt de baobabs. En République démocratique du Congo, le chemin de fer mène au cuivre et au cobalt, ou tout du moins jusqu’aux mines à ciel ouvert d’où on les extrait. Parvenu en Angola, alors que l’océan Atlantique se rapproche inexorablement, le train suit les courbes de la rivière Kasaï. Il s’arrête sur quelques quais pour débarquer ses passagers sur de frêles esquifs. La brise océane se lève sur un horizon sans fin mais là commence une nouvelle aventure.

Antoine Norman