Nice, retour aux années folles

 

Le Carnaval féérique vient tout juste de se terminer. La ville reprend doucement ses esprits. La douceur et le soleil font leur apparition : c’est le moment idéal de vous offrir une petite escapade Niçoise. Au programme : saveurs, authenticité et art de vivre…

« Je n’ai rien trouvé de plus beau que cette colline inspirée, ni Capri, ni la radieuse baie de Salamine ne sauraient lui être comparées. J’ai trouvé ma ville, c’est Nice », écrit joliment le compositeur Hector Berlioz. De là à dire que Nice est une… symphonie fantastique, il n’y a qu’un pas que je franchis bien volontiers. Une symphonie de lumières, de senteurs, de saveurs, de douceur, de beauté.

Profitez des premiers beaux jours du printemps pour vous offrir une petite escapade Niçoise. Promenez-vous dans les ruelles et les « piazzettas » du vieux Nice. Laissez-vous bercer par cette douceur de vivre, cet art de vivre si précieux. Sentez les fleurs, les fruits des marchés du Cours Saleya et régalez-vous d’une socca ou d’une pissaladière. Prélassez-vous à une terrasse de café en buvant un verre de vin de Bellet, une AOC cultivée sur les collines de la ville, sur la Promenade des Anglais, face à la Baie des anges, sans doute la plus belle baie du monde.

Si vous avez un petit creux, les bonnes adresses ne manquent pas. On vous recommande chaleureusement le Bistrot des Viviers, Rue Alphonse Karr, à quelques pas du Port, une belle adresse tenue par le chef Jacques Rolancy, Meilleur Ouvrier de France : ambiance 1900 garantie et, dans l’assiette, bar, turbot, saint-pierre juste grillés… Un régal !

A Nice, les hôtels ne manquent pas. Pour votre petite escapade, nous vous avons déniché la perle rare : l’Excelsior. Un vrai petit joyau Belle Epoque, situé dans le quartier des musiciens. Cette imposante bâtisse du XIXème siècle a été entièrement rénovée grâce au talent de « l’atmosphériste » qui monte, Sandrine Alouf, qui « ne décore pas un lieu, mais raconte une histoire ». L’histoire de l’Excelsior, c’est le voyage et la douceur de vivre des années folles. Comment résister à cette invitation ? Selon vos envies, vous opterez pour l’avion, le train, l’automobile ou le bateau. Et quel que soit votre choix, vous passerez une formidable nuit dans l’une des quarante-deux chambres confortables et douillettes de ce merveilleux quatre étoiles.

Au petit matin, apaisé, vous irez boire un petit thé dans le patio, un amour de petite cour intérieure à ciel ouvert où les arbres, les fleurs, le chant des oiseaux vous accompagneront définitivement dans la douceur de vivre niçoise. Et là, vous penserez à la célèbre phrase d’Henri Matisse : « quand j’ai compris que chaque matin, je reverrais cette lumière, je ne pouvais croire à mon bonheur ; je décidai de ne pas quitter Nice et j’y ai demeuré pratiquement toute mon existence »…

 

Stéphane Méréo

Deux expos à ne pas manquer

Nous avons sélectionné deux belles expositions qui valent vraiment le déplacement. La première a lieu au Théâtre de la Photographie et de l’Image présente l’univers imaginaire et fantasmé de Jean-Paul Goude. Ce dernier, depuis trente ans, a su saisir ce que l’air du temps a de plus subtil pour construire une œuvre qui défie le temps. Il a proposé au cours de sa longue carrière quelques-unes des images qui ont le plus marqué notre mémoire collective. Qu’il s’agisse d’un travail de commande pour de grandes marques ou pour de véritables institutions commerciales comme les Galeries Lafayette ce qui le caractérise c’est la fabrication de personnages qu’il ne cesse de mettre en scène. Les travaux de commande présentés dans cette rétrospective posent une question fondamentale : n’est-ce pas dans ce domaine considéré comme marginal que s’expriment aujourd’hui les esprits les plus créatifs de notre temps ? Cette exposition, conçue spécialement par l’artiste pour Nice et le Théâtre de la Photographie, montrera des photographies, mais également des dessins et un film inédit d’une cinquantaine de minutes réalisé pour cette occasion.

Jusqu’au 25 mai

Théatre de la Photographie et de l’Image
27, boulevard Dubouchage 06364 Nice cedex 4
Tél : 04 97 13 42 20
Tous les jours sauf le lundi
et certains jours fériés
10h – 18h  www.tpi-nice.org

La deuxième exposition se déroule au Musée national Marc Chagall. Elle est consacrée à Natacha Lesueur et se concentre sur le travail récent de l’artiste autour de la Polynésie. Elle interroge l’imaginaire du paradis exotique lié à ces îles de l’océan Pacifique. Les navigateurs et explorateurs occidentaux ont largement contribué, à partir du XVIIIème siècle, à la création d’un mythe, en associant les rivages polynésiens à ceux de l’Eden. À quelques pas du Paradis peint par Marc Chagall dans la salle du Message Biblique, les oeuvres de Natacha Lesueur proposent un regard singulier sur un territoire onirique. L’artiste s’attache à traduire les couleurs et les lumières de la nature et de la végétation polynésienne. Voyage, voyage… On reste dans le thème.

Jusqu’au 19 mai

Musée national Marc Chagall
Avenue du Docteur Ménard
06000 Nice
Accueil-standard  Tél : 04 93 53 87 20  www.musee-chagall.f

Restaurant : Le Bistrot des Viviers

22, rue Alphonse Karr – 06000 Nice
Tél : 04 93 16 00 48