En Amazonie chez les indiens Waorani

Installés au cœur de la forêt amazonienne en Equateur, les Waorani vivent au rythme de leurs traditions, partageant leur culture avec des visiteurs de l’Ancien Monde emmenés là par Terres Infinies.

L’avion atterrit à Quito, la capitale de l’Equateur. Après une nuit de repos, il faut prendre la route en direction du col de Papallacta qui culmine à 4 000 mètres d’altitude. Les heures passent et les paysages défilent. La montagne cède la place au bassin amazonien et sa végétation luxuriante. Au détour d’une rivière, changement de cap. Le guide embarque son groupe dans une pirogue. Le courant l’emporte jusqu’à des rivages isolés. Sur l’un d’eux, une famille Waorani accueille ces visiteurs d’un autre continent.

Arrivés sur ces terres venant d’on ne sait où depuis des centaines d’années, la tribu des Waorani compte aujourd’hui quelques milliers d’individus. Elle se distingue des tribus alentour par sa langue unique, Huao Tiriro, et par son redoutable esprit guerrier. Les tribus voisines respectent sa force. Les Waorani ont lutté longtemps pour leur indépendance et la défense de leur territoire. Mais cela ne les empêche pas d’être “un peuple heureux, bavard et joyeux”, explique Terres Infinies, le tour opérateur à l’origine de ce voyage-expédition hors normes. Un peuple ouvert également puisque cette escapade amazonienne s’organise en association avec les anciens de la communauté. Un guide, lui-même de la tribu, se fait la passerelle entre les cultures.

Les Waorani peuvent ainsi partager leur savoir sur la faune et la flore mais aussi leurs méthodes pour se nourrir ou se soigner. En s’intégrant à leur quotidien, les voyageurs redécouvre “la survie, un art de vivre ancestral”, assure Terres Infinies. “On présente aujourd’hui cette survie dans des émissions télé en occident, mais la survie est tout simplement la vie pour les tribus. La survie est une démonstration de l’humain”.

Sur place, les expériences s’enchaînent. Quand on ne fabrique pas des pièges traditionnels pour le dîner, on prend ses gaules pour aller taquiner le piranha. D’autres fois, on accompagne la tribu qui s’enfonce dans la forêt à la recherche de plantes. Certaines soignent, d’autres tuent. Les Waorani les connaissent toutes, notamment les lianes d’où l’on extrait le curare. Cette immersion d’une dizaine de jours en terres Waorani se conclut par un aperçu des activités humanitaires de Terres Infinies. Le tour opérateur s’engage en effet auprès de ses partenaires locaux. Il aide ainsi la tribu à obtenir l’eau potable et participe à la reforestation localement avec l’association Isphingo.

Antoine Norman