Chez les Tsaatans de Mongolie

Les Tsaatans, “Ceux qui vivent avec les rennes”, demeurent les rois du nomadisme. Il n’est pas toujours aisé de les repérer, perdus dans les vastes plaines mongoles. Khan cela ne tienne, Odysway a déjà sellé votre cheval pour une aventure des plus cavalières avec les Tsaatans.

Odysway officie dans le tourisme innovant. Ses voyages se veulent des expériences, uniques, fortes d’émotion. Ce tourisme là se fait dans le respect de l’environnement et des autres. Odysway reverse ainsi “10% de ses bénéfices à des associations et projets favorisant le partage avec les populations locales et la protection de leur environnement”. En partant à la rencontre des Tsaatans, vous savez que votre venue leur sera également profitable. Mais avant de partager leur quotidien, mieux vaut être patient. Après une première étape à Oulan-Bator, la capitale mongole, un avion met le cap au Nord-Ouest vers la province de Khövsgöl avant de se poser sur l’unique piste de Mörön. Après un ravitaillement sur le marché local, il est temps de prendre la piste. Ce petit chemin qui sent le nid-de-poule et le dos-d’âne se perd dans l’immensité des paysages mongols. Il faudra deux jours pour rejoindre le village de Tsagaan Nuur et le guide local.

Le lendemain, l’aventure entre en selle. Les chevaux s’ébrouent et galopent à travers la steppe à la recherche des familles Tsaatans. Isolé, les Tsataans n’en sont pas moins un peuple très ouvert. “Même si votre guide vous aidera à traduire”, Odysway conseille d’emporter “un carnet avec des crayons de couleurs pour communiquer avec eux. Le langage du dessin est universel et vous pourrez facilement expliquer d’où vous venez, dessiner votre famille, etc …” Pendant cinq jours, les Tsataans autorisent les voyageurs à partager leur quotidien. Ils les emmènent avec eux dans leur recherche de plantes comestibles mais aussi toutes leurs activités liés à l’élevage. Le renne demeure un élément fondamental pour ce peuple nomade venu de l’Altaï. L’animal leur sert de source de nourriture, d’habillement et de monnaie d’échange. Dans leur camp de yourtes et de tipis, chaque famille trait ses rennes avant d’en transformer le lait en différents produits.

Après une telle immersion, le retour à la réalité se fait en douceur. En route vers Oulan-Bator, on bifurque pour une halte au bord du lac Tsagaan Nuur où le hasard fera peut-être bien les choses en provoquant une rencontre avec les familles de nomades qui vivent dans la région. Puis viendra le temps, après ces quelques jours des plus intenses, de quitter les terres Mongoles. Mais bon Homère, quelle odyssée !

Sébastien Dieulle