Le Makay pour les aventuriers modernes

Nomade Aventure prépare une expédition au cœur d’un territoire malgache préservé, dont certaines zones restent inexplorées : le Makay. Un voyage hors normes au vrai goût d’aventure !

Antananarivo semble déjà loin. Deux jours se sont écoulés depuis que nous avons quitté la capitale malgache. Enfin, on distingue les premiers toits du village de Sakoasato, porte d’entrée du mystérieux massif du Makay. A partir de là, cet îlot de nature sauvage préservé s’étend sur 150 kilomètres de long et 50 de large. Situé dans le centre ouest de l’île, le Makay demeure l’une des zones les plus difficiles d’accès et donc les moins explorées de l’île rouge.
L’expédition commence au nord du massif. Sur les hauteurs d’un plateau, Evrard Wendenbaum nous attend. Spécialiste des expéditions, l’homme s’est invité dans les recoins les plus inaccessibles de la planète. Particulièrement impliqué dans cette partie du monde, à travers des missions d’inventaire et son association environnementale Naturevolution, il sera l’indispensable guide de l’expédition.
Face aux aventuriers réunis, des falaises forestières ouvrent la voie vers des centaines de canyons aux gorges profondes. Loin d’être des trous perdus, ces anfractuosités géantes abritent une riche végétation de type humide, différente de la forêt et de la végétation d’arbuste et d’herbacés des plateaux de grès jaunes.
Il est temps de descendre pour voir ça de plus près. Assez large dans un premier temps, le canyon s’affine de plus en plus. La lumière disparaît peu à peu. Bientôt, il faut se frayer un passage, à la seule lueur d’une lampe frontale, dans un boyau de pierre. Et la magie du Makay opère ! Brusquement, le soleil frappe le visage des aventuriers qui sortent de la roche. Le canyon s’ouvre à nouveau, laissant s’écouler une paisible rivière en son cœur.
Pour poursuivre plus loin, il faut se laisser glisser dans l’eau. Des rochers colorés parsèment ce chemin aquatique qui finalement remonte jusqu’au plateau.
Le chemin se fait aérien avant de plonger à nouveau dans les méandres sculptés d’autres canyons. Mieux vaut être bien préparé pour suivre le rythme. A peine a-t-on grimpé au sommet d’une colline qu’il faut redescendre en rappel au fin fond d’un lavaka, ces gigantesques trous naturels. Certains abritent même des lacs d’où s’écoulent de belles rivières. Il suffit parfois de suivre leur cours pour tomber nez à museau avec des lémuriens. Endémiques, ces animaux virevoltent un peu partout au cœur du Makay, l’un de leur sanctuaire.
La suite de l’expédition accumule les étapes sportives. On traverse un lac à la nage, on contourne une cascade en escaladant les racines accrochées à la paroi rocheuse, on franchit un autre lavaka à l’aide de cordes avant de pénétrer une dernière fois l’épaisse forêt du Makay, en suivant toujours le sud et les sentes de potamochères. L’aventure, c’est l’aventure !

Sébastien Dieulle

 

Guides :

- Madagascar / guide du Routard – éditions Hachette

- Madagascar / guide du Petit Futé

- Madagascar / guide Lonely Planet