Le Yukon, la pépite de l’Ouest canadien

Terre d’or où les rêves se sont parfois transformés en cauchemar, le Yukon offre une nature sauvage aux intrépides qui osent arpenter ses forêts et ses montagnes. Grand Nord Grand Large nous y emmène en expédition.

La taïga s’étend à perte de vue. Cette mer verte d’épinette noire, de tremble, de bouleau à papier et de peuplier baumier recouvre monts et vallées de ce territoire perdu à l’extrême ouest canadien. Des pics de toundra alpine sortent du flot tandis que la toundra arctique borde l’océan homonyme à la frontière septentrionale de ses terres d’ailleurs.

Et au milieu coule un fleuve. Quelques frêles embarcations glissent à sa surface. A bord, certains pourraient y voir des touristes. D’autres y reconnaissent des explorateurs. Le Yukon, fleuve et territoire à la fois, ne se visite pas. On n’y fait pas de tourisme. On se mesure à sa grandeur. On défie sa superbe sauvagerie. Sous ses airs de carte postale canadienne, le Yukon n’a rien d’une paisible destination. La nature peut avoir la beauté cruelle. Le froid y règne en maître une bonne partie de l’année. Le climat alterne entre le polaire et le subarctique. L’hiver dur dure et l’été court court. Mais quand les beaux jours arrivent, fleurs et fruits s’épanouissent à profusion. Et les animaux accourent.

Les loups chassent caribous et orignaux. Le grizzli règne en maître tandis que les ours noirs se font plus discrets. Dans le sud, le cerf hémione se carapate à la vue du puma. Au cœur des vallées, wapitis et bisons cohabitent paisiblement laissant les hauteurs abruptes aux mouflons de Dall et aux chèvres des montagnes Rocheuses. Une multitude d’oiseaux observent tout ce joli monde depuis le ciel. La faune du Yukon est d’autant plus riche que l’Homme s’y fait rare.

Grand comme l’Espagne (482 443 km²), le territoire compte moins de 36 000 habitants. Les canoéistes aperçus un peu plus tôt ne risquent pas d’être dérangés. Guidés par Grand Nord Grand Large, agence spécialiste des régions polaires, ils descendent depuis une semaine le cours du Yukon. Entre deux coups de pagaies, ils ont tout loisir de contempler la faune et la flore qui s’offrent à leur vue. Le soir, il faut monter le camp, aux abords de la forêt omniprésente avant de partir en quête de baies sauvages ou de taquiner le saumon. Le tout se déguste autour du feu de camp en admirant les étoiles.

Après une semaine de navigation, on met le pied à terre pour se faire trappeur. Il est temps de parcourir les vastes parcs du Yukon autrefois arpentés par les orpailleurs et les chasseurs de fourrure. On serpente à travers les collines sombres et escarpées du parc Tombstone pour se rendre jusqu’au toit du Canada, dans le parc de Kluane. Le Mont Logan y culmine à près de 6 000 mètres. Alors que la nuit s’enfuit peu à peu à l’approche du cercle arctique, on profite des derniers jours pour prendre la température des quelques villes du territoire fondées pour la plupart par les chercheurs d’or. A Dawson City, les saloons se remplissent aussi vite que se vident les verres. Les billets et les pépites volent au-dessus des tables des casinos. Le “Far West” vous semblera plus proche que jamais.

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Guides :

- Ouest canadien – Ed. Ulysse

- Ouest canadien – guide Petit Futé

- Ouest canadien et Ontario – guide Lonely Planet

- Fabuleux Ouest canadien – Ed. Ulysse

- Le goût du Canada – Petit Mercure de France

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