Mon canal au Panama !

Le Canal de Panama fête ses cent ans. L’occasion est trop belle de s’envoler avec Voyageurs du Monde vers ce petit pays d’Amérique centrale pour y découvrir toutes les richesses de sa culture et de sa nature.

Mon guide m’attend dans le hall de l’hôtel American Trade. Un panama coiffe d’ombre l’homme. Aucun doute, Panama City, c’est ici. Je l’observe quelques instants en me demandant ce qu’il peut bien y avoir sous son grand chapeau. A peine lève-t-il la tête et croise-t-il mon regard que je ne me pose plus la question. Il y a des idées d’excursions bien sûr ! Ca carbure sous le galure.
Il m’entraîne dehors. On débouche dans le Casco Antiguo, la vieille ville de Panama City. Le soleil perce les ruelles colorées de ce quartier en plein renouveau. Des galeries d’art, des boutiques d’artisanat et des chambres d’hôtes cossues le colonisent peu à peu. Ces nouveaux venus cohabitent avec des constructions plus aléatoires mais tout aussi vivantes. Le Panaméen n’est pas un mais multiple.
La promenade se poursuit quand, sur un coup de tête -de chapeau même-, mon guide se retourne. La mine réjouie, l’oeil goguenard, il me demande, comme ça, si je veux voir son canal. Ben, mon colon, il ne manque pas d’air celui-là. Il m’explique alors que c’est surtout l’eau qui lui fait défaut, c’est pourquoi on l’agrandit. Calé sur le bon canal, je quitte la ville aux côtés de mon rieur compagnon. Nous faisons route vers le Panaméen centenaire.
Parvenus sur place, on s’installe à la table du Miraflores, un restaurant avec vue directe sur les écluses du canal de Panama, hautes de 25 mètres et pesant plus de 700 tonnes pour les plus impressionnantes d’entre elles. Du haut de notre terrasse, on contemple une installation vieille de cent ans qui semble pourtant n’en être qu’au début de sa vie. Ses écluses se sont ouvertes pour la première fois le 15 août 1914, après avoir créés quelques remous jusqu’en France. S’en faire d’autre vague, le canal capitalise depuis. Revenu sous contrôle panaméen depuis 1999, il voit passer de plus en plus de navires. En 2015, il sera en mesure d’en accueillir davantage, et de plus gros même, grâce à de gigantesques travaux d’élargissement. L’ère du Post-Panamax est venu !
Comme on termine d’écluser, on règle la note avant de suivre la route de l’aéroport pour prendre l’air. Un petit coucou nous emmène dire bonjour au volcan Baru. A ses pieds s’étend un vaste parc national, au coeur de la forêt tropicale. De la jungle à la pelle ! Mon guide me fait prendre de la hauteur et m’emmène dans un campement de fortune. Dominant le parc à 2 200 mètres, Los Quetzales Ecolodge & Spa ne pratique pas de tarifs prohibitifs, au contraire, il permet à ses chanceux clients de vivre une expérience de tourisme durable, confortable et très abordable. A table, le lendemain, on s’apprête à se dire adios à deux avec mon guide. Avant de se quitter, on se ballade une dernière fois vers Boquete, sur les sentiers de la vallée du printemps éternel. On a connu pire comme route de retour surtout qu’un certain Pedro nous capte au passage pour nous emmener dans une plantation de café à Finca Lerida. Fier de ses caféiers, il nous en montre le fruit et nous laisse goûter à son jus. Un délice. Alors, ma réponse est toute trouvée quand, après avoir prié saint Jacques (Vabre, évidemment), Pedro me demande : “hé, gringo, il est bon mon café, non ?”

Sébastien Dieulle

Plus d’informations :

- www.visitpanama.com

Y aller en vol sec :

- Air France – vol A/R à partir de 995 €

A lire :

- Panama – guide Petit Futé

- Panama – guide Lonely Planet (en anglais)

- Panama – guide Ed. Ulysse