Thoiry souffle ses cinquante bougies

Pour fêter ses cinquante ans, le zoosafari de Thoiry propose de belles nouveautés. On survole les lions en tyrolienne, on parcourt le parc en camion brousse, on s’approche plus près que jamais des animaux, et notamment du Lemurtrek tout frais. Un régal pour les enfants comme les adultes !

Des suricates gardent l’entrée du parc de Thoiry. Fièrement dressés sur leurs pattes arrières, à l’affût des prédateurs plutôt rares dans le coin, ces mammifères au faciès amical captivent les enfants. Ils y reconnaissent les traits de Timon, le compère de Pummbaa. Juste à côté des amis du Roi Lion, les tamarins empereur virevoltent de branches en branches. Délaissant le grand jardin botanique qui s’épanouit sous le regard multi centenaire du château, on se dirige sans vergogne vers les vigognes qui cohabitent avec les porcs épics arboricoles. De l’autre côté du chemin, le raton laveur grignote tranquillement de beaux morceaux de fruits au bord de son ruisseau sans se soucier du serval qui, dans son enclos voisin, dort comme un loir.

Déjà étourdis d’être au contact de ces animaux qu’ils ne voient ordinairement qu’en images, les enfants sont prêts pour se perdre dans le grand défi du labyrinthe. Une mygale géante garde l’entrée du dédale qui fourmille d’énigmes animalières. Au sortir du labyrinthe, après un court passage dans le vivarium aux longs serpents, on plane jusqu’à la volière australienne dans laquelle des oiseaux aux couleurs de l’arc en ciel nous rasent gratis. Du plumage au poil, il n’y a qu’un saut de wallabies ou de kangourous roux, deux espèces qui batifolent dans un enclos attenant au milieu des humains.

On poursuit vers les bongos, ces formidables antilopes des forêts tropicales aux mensurations impressionnantes. Aussi massifs que craintifs, ils font face aux oryx d’Arabie aux longues cornes effilées. Le visiteur passe au milieu avant de pénétrer au cœur de l’enclos des lions. Ou plutôt du lion et de ses lionnes. A Thoiry, il y a trois familles. L’une d’elle vient d’ailleurs de s’agrandir et les lionceaux batifolent dans les pattes de leur mère dans un espace à part. Les félins disposent ici d’un territoire conséquent. On pourrait ne pas les voir, ou seulement de loin. Mais le zoo de Thoiry a trouvé une astuce. Il a percé l’enclos d’un tunnel aux parois transparentes. On peut ainsi s’aventurer au plus près des lions, voire même les toucher symboliquement quand ils viennent s’étendre sur le verre synthétique.

Les émotions fortes ne s’arrêtent pas là. Quelques pas plus loin, les visiteurs sont invités à monter aux arbres pour s’envoyer en l’air. Depuis cette année, on peut ainsi se laisser glisser en tyrolienne au-dessus des lions et du safari. Thoiry n’est effectivement pas qu’un zoo, c’est aussi un véritable safari. A bord de son propre véhicule, on peut ainsi évoluer au milieu des zèbres, gnous, bisons, ours noirs, autruche, gazelle, antilopes et autres animaux en liberté. Cette saison a vu également l’arrivée d’un camion brousse. On y monte en petits groupes pour arpenter les voies usuelles du safari mais aussi faire du hors-piste et aller ainsi au plus près de la faune. Un guide nous dévoile en direct les petits secrets des animaux rencontrés.

Bien d’autres nous attendent encore dans le zoo. Il ne faut pas rater le Lemurtrek, idéalement situé entre la mini-ferme et la grande aire de jeux. On s’y promène au milieu des lémuriens makis cattas, aussi adorables que joueurs. On se promène d’île en île sur des passerelles et des points de singes en observant les jeux et les interactions sociales des makis cattas mais aussi des six nouvelles espèces introduites ici. Incontournables également, les tigres de Sibérie et d’ailleurs, les guépards, les panthères des neiges, celles de Chine et les Lynx des Carpates se laissent paisiblement admirer depuis les hauteurs. Leurs enclos se parcourent depuis des passerelles qui offrent des vues imprenables sur ces impressionnants félins.

La visite peut continuer ainsi très longtemps, tant il y a à voir mais aussi à faire. Tout au long de la journée, les soigneurs viennent s’occuper des animaux, les nourrir notamment. Ces rendez-vous publics sont l’occasion d’en apprendre davantage sur les animaux. A cinquante ans, le zoosafari de Thoiry se porte mieux que jamais. Innovant, très interactif, le parc offre aux visiteurs des contacts rapprochés et enrichissants avec les animaux tout en respectant leur bien-être. Et les plus fidèles peuvent même s’offrir un pass annuel à moins de quarante euros !