Les richesses du patrimoine Portugais

Depuis les premiers âges de la Préhistoire, le Portugal ne cesse d’accumuler les trésors. Ouvert aux autres -plus ou moins volontairement, les yeux tournés vers le large, le Portugal ne manque pas d’histoires commencées hier, mais à vivre aujourd’hui avec Directours, le spécialiste du voyage sur mesure.

Au commencement, le Portugais était avant tout un homme de Neandertal comme tout à chacun en Europe. 40 000 ans avant que vous ne lisiez cet article, il se promenait de chasse en cueillette, poussé toujours plus vers l’ouest par un nouveau venu, l’Homo Sapiens. L’homme savant sachant chasser chahute les natifs du coin et chamboule tout. Pas chafouin pour un sou, Neandertal quitte bientôt les murs. Murs aussitôt pris d’assaut par des Homo Sapiens qui y gravent et y dessinent le monde qui les entoure. Leurs chefs d’œuvre ont traversé les siècles, à peine plus de deux cents, et ornent aujourd’hui encore les parois des grottes de la vallée de Cõa, un des affluents du Douro. Inscrite depuis 1998 au Patrimoine mondial de l’Unesco, cette vallée du nord du Portugal expose sur ses parois des milliers de figures animales gravées durant plusieurs millénaires par l’Homme. Elle offre, selon l’Unesco, “la meilleure illustration des thèmes iconographiques et de l’organisation de l’art rupestre Paléolithique, qui adopta les mêmes modes d’expression dans les grottes et en plein air. Il s’agit d’un lieu unique de l’ère préhistorique, riche en témoignages matériels d’occupation au paléolithique supérieur”.

Bien après être sortis de leurs grottes, les Portugais qui s’appellent alors Celtibères, Tartessiens et Lusitaniens s’ouvrent au monde. Après avoir accueilli Bretons, Grecs, Phéniciens, Romains, Carthaginois, le pays reçoit la visite des Huns, Alains, Wisigoths et autres Suèves. Les Maures suivent. Les morts aussi car chrétiens et musulmans, pour changer, se livrent à une longue guerre de clocher. Les Templiers, qui n’en sont pas à une croisade de plus ou de moins, sont de la partie. Expert en construction massive, l’Ordre érige, sous les ordres de Gualdim Pais, une forteresse à Tomar au XIIème siècle. Le château devient très tôt le siège de l’Ordre au Portugal.

Deux siècles plus tard, lorsque le Pape lâche une bulle pour dissoudre les Templiers, le roi du Portugal leur sauve la mise en leur donnant un nouveau nom, l’Ordre du Christ. Aussi riches et puissants qu’auparavant, ils construisent, aux côtés du château, le Couvent des Chevaliers du Christ. Classé lui aussi au Patrimoine mondial de l’Unesco, cet ensemble remarquable témoigne à lui seul d’un large pan de l’histoire du pays et de ses évolutions architecturales. Du haut de ses remparts, sept siècles d’art nous contemplent, du roman au manuélin en passant par le gothique. Au milieu de ces trésors architecturaux, l’église du couvent fait office de joyaux. La Charola – rotonde – prend l’aspect, à l’extérieur, d’une épaisse tour médiévale à la structure polygonale fortifiée à seize côtés, percée de quelques fenêtres rondes et dominée par un clocher. A l’intérieur, des voûtes reliées au déambulatoire forment encore un octogone. On retrouve ici, dans la forme générale de l’église primitive, un hommage, plus ou moins volontaire, à la mosquée d’Omar et à l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.

Bien d’autres monastères fleurirent au Moyen-Age dans le royaume du Portugal. L’un d’eux, et sans doute le plus remarquable, est né d’une promesse. Avant de s’engager dans la bataille d’Aljubarrota qu’il sait décisive, Joao 1er demande la victoire à la Vierge. S’il l’obtient, il lui construira un joli pied-à-terre. Les Castillans, fort marris, sont défaits et Joao s’empresse d’édifier un monastère. La construction durera deux siècles. Le jeu en valait la chandelle puisque le monastère de Batalha demeure le plus bel étendard du gothique tardif et de l’art manuélin. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, il abrite également le premier tombeau conjugal du Portugal. Le roi Joao 1er tient pour l’éternité la main de sa femme Philippa de Lancastre.

Non loin de là, l’abbaye Alcobaça célèbre elle aussi une victoire portugaise. Cette fois, le roi s’appelait Alfonso Henriques et les ennemis Maures. Une promesse à la Vierge plus tard, les Portugais l’emportent et construisent comme convenu ce monastère avant d’en laisser la jouissance aux cisterciens. Un couple gît aussi ici. Le roi Pedro 1er repose en compagnie d’Inès de Castro, sa reine secrète. Dame d’honneur de l’Infante d’Espagne qu’il dût officiellement épouser, Inès fut assassinée par le roi Dom Alfonso IV. A la mort de ce dernier, Pedro fit arracher le cœur des meurtriers et exhumer la dépouille d’Inès en exigeant que les membres de la cour baisent la main de la morte. Le Portugal ne manque décidément pas d’histoire …

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- Guides :

- Portugal – Guide du Routard / Ed. Hachette

- Portugal – Géoguide / Ed. Gallimard

- Portugal – Guide Petit Futé

- Portugal – Guide Lonely Planet

- Portugal – Bibliothèque du Voyageur / Ed. Gallimard

- Portugal – Guide Vert Michelin

- Portugal – Guide Evasion / Ed. Hachette