Tozeur, l’oasis qui fait dattes

Pour découvrir Tozeur, sa palmeraie et ses alentours, dans les meilleures conditions qui soient, l’Anantara Tozeur Resort figure parmi les meilleures adresses. Aux portes du désert et d’une plaine saline aux allures de mer, ce complexe hôtelier vous fera croire aux mirages.

“L’antique Thusuros sur le bord du Choot el Djérid, est déjà une ville saharienne ; palmeraie au milieu du désert, plus de sources jaillissent de la terre que nous n’avons de soif pour les boire. J’ai vu, sur les chotts pleins de mirages, la croûte de sel blanc prendre l’apparence de l’eau. Que l’azur du ciel s’y reflète, je le comprends. Au milieu du désert une source jaillit, abondante, il est vrai ; mais ses eaux ne sont distribuées aux habitants que tour à tour, à des heures fixées. Là, sous un palmier très élevé croît un olivier, sous l’olivier un figuier, sous le figuier un grenadier, sous le grenadier la vigne ; sous la vigne on sème du blé, puis des légumes, puis des plantes potagères, tous dans la même année, tous s’élevant à l’ombre les uns des autres”. Cette description de Tozeur ne date pas d’hier puisqu’elle est signée Pline l’Ancien, qui s’est éteint lors du réveil explosif du Vésuve en 79 de notre ère. Pour autant, elle n’a rien perdu de sa véracité. Cette petite ville de Tunisie, proche de la frontière algérienne, aux portes du Sahara, garde encore aujourd’hui toutes les qualités esthétiques de l’oasis et de la cité caravanière où, fut un temps, “tous les jours que Dieu fait, quelque mille dromadaires sortaient de la ville vers l’Afrique et l’Asie”, confiait au XIVème siècle Ibn Khaldoun.

Une poésie populaire nous encourage à venir jusque-là. “Visite Tozeur si tu veux voir un paradis où les eaux coulent à flot. Une rivière coule sur le sable blanc, comme une feuille brillante et se laisse admirer par l’observateur… Ces jardins sont comme autant de paradis et la terre est comme le musc dont la brise révèle la senteur. Les palmiers sont comme autant de mariées dont la cime se déploie dans le ciel”. Avant de pénétrer dans la ville en elle-même et d’en découvrir toutes les richesses, on trouvera une halte digne d’un mirage à ses abords, l’Anantara Tozeur Resort. Entouré des sables du désert, ce complexe hôtelier offre “une porte d’entrée luxueuse aux merveilles de la culture ancienne et du désert dans un cadre naturel à couper le souffle. De son design arabe et nord-africain exquis à ses palmiers imposants et ses vues interminables sur le lac salé, le Choot el-Jérid, le resort célèbre la majestueuse culture du désert de Tozeur”.

Que l’on choisisse les chambres ou les villas, le soin apporté à la décoration extérieure comme intérieure est le même. Modernité et tradition se mêlent pour mettre en valeur le patrimoine tunisien. La gastronomie locale y est également célébrée notamment dans l’une des tables du resort, le Restaurant des Nuits Arabes. La carte y propose des steaks de chameau, des briks à l’œuf, du Golla et d’autres spécialités nationales préparées traditionnellement sur un feu ouvert. Les autres établissements du bouche s’évadent vers d’autres gastronomies. Au Mékong, on peut ainsi goûter des plats venus de Thaïlande, de Chine, du Vietnam ou bien encore du Laos. Au Sarab, comme à l’Oasis Poolside, la cuisine méditerranéenne se découvre dans toute sa diversité.Aux plaisirs de la bouche succèdent ceux des yeux dès que l’on passe les portes de la vieille ville de Tozeur. Il faut notamment se rendre dans le quartier d’Ouled el-Hadef, l’un des plus anciens de la cité, pour découvrir ces maisons construites en briques d’argile. Les façades dentelées dévoilent leurs motifs en relief inspirés des tapis et de la calligraphie. Ces constructions particulièrement esthétiques s’avèrent également particulièrement adaptées au climat local. En effet, les briques sont posées de façon à augmenter la surface du mur qui se trouve à l’ombre.

On découvre ses maisons au fil de promenade sinuant à travers de petites ruelles formant un véritable labyrinthe. On s’arrête souvent aussi pour admirer leurs portes somptueuses. Les plus belles sont en bois de palmier, trempé une année dans l’eau salée du Choot el-Jérid. La balade se voit régulièrement entrecoupée par des arrêts dans les souks disséminés dans toute la ville. On y trouvera, parmi les nombreux produits proposés, les fameuses dattes cultivées dans la palmeraie de l’oasis qui se déploie sur plus de 1 000 hectares. Plus de 400 000 palmiers dattiers y croissent, cultivés pour certains selon les codes de l’agriculture biologique.

En s’éloignant un peu de Tozeur, on entre vite dans le désert de pierres qui l’entourent. Des villages berbères abandonnés luttent encore contre le vent et le sable à défaut d’avoir été vaincu par des inondations dans les années 1960. Chebika, Tamerza et Mides donnent encore à voir leurs maisons de pierre et de boue. A Tamerza, une oasis de montagne, on peut aussi profiter d’une piscine naturelle creusée par l’eau dans la roche après avoir parcouru le formidable canyon de Mides. Il ne faut pas quitter les lieux avant de se rendre à Choot el-Djérid, le plus grand lac salé du Sahara. Cette vaste plaine saline longue de 80 kilomètres est traversée par une route unique. Ce décor stupéfiant s’anime en période estivale de véritables mirages générés par la forte luminosité et la blancheur des cristaux de sel asséchés. Le rêve tunisien se fait alors des plus réels…

Sébastien Dieulle

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- Y aller :

Tunis air

- Réservation :

Anantara Tozeur Resort

- Guides :

- Tunisie / guide du Routard – Ed. Hachette

- Tunisie / Bibliothèque du voyageur – Ed. Gallimard

- Tunisie / guide Petit Futé

- Tunisie / Géoguide – Ed. Gallimard

- Tunisie / guide Vert Michelin

- Tunisie / encyclopédie du Voyage – Ed. Gallimard

- Tunisie / guide Lonely Planet

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- Conception reportage – pratique – photos Jean – Paul Calvet – DR

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