Cap Vert, un parfum de nostalgie

Un peu plus d’un an après le décès, le 17 décembre 2011, de Cesaria Evora, Héliades vous propose un séjour dans l’archipel en forme d’hommage à  « la diva aux pieds nus ». Une sorte de pèlerinage dans ce « petit pays », teinté de sodade, ce vague à l’âme qu’elle chantait si bien.

Le soir à Mindelo, capitale de l’île de Sao Vicente, passage obligé au bar du Club nautique. Une nouvelle génération de guitaristes reprend mornas et colaredas, ces blues des tropiques qui firent la réputation de de « la voix d’or » du Cap Vert. Dans cette ambiance chaleureuse, rehaussée de caïpirinhas locales, les souvenirs remontent à la surface.

Quinze jours avant sa disparition, Cesaria Evora nous avait reçu chez elle et déroulait le fil de sa vie mouvementée :  jeunesse dans les bas-fonds, amours sans lendemain et premiers pas d’artiste. « J’étais invitée dans les soirées de la bonne société, mais j’étais issue d’un milieu trop modeste pour qu’on me montre : je devais pousser la chansonnette derrière un rideau. ». À l’heure du succès – sur le tard -, elle assurait n’avoir jamais oublié « les incessantes batailles pour s’arracher à la misère. » Cesaria était bien une femme pauvre qui a enrichi la planète de sa voix.

On quitte Sao Vicente la cosmopolite pour glisser notre sodade dans les transats de l’île voisine de Boa Vista. On y découvre des kilomètres de plages de sable fin. Plus haut, vers Rabil, les eaux couleur turquoise de la plage de Chave invitent à la baignade. À l’intérieur, végétation maigrelette : de-ci de-là, des acacias fourbus s’inclinent vers le sol et indiquent la direction du vent. L’archipel mérite bien son surnom de « Sahel en mer ». À Sal Rei, « capitale » de Boa Vista, des groupes d’hommes conjurent le désœuvrement par d’interminables parties d’awalé, comme sur le continent noir.

Un archipel qui ne manque pas de sel

Même prime au farniente sur l’île voisine de Sal, paradis des amateurs de windsurf. Au port de Palmeira, c’est l’heure du retour des artisans-pêcheurs. Certains découpent mérous et garoupas ramenés par les embarcations, tandis que d’autres replient les filets multicolores. Non loin, à Espargos, principale ville de l’île, une noria de brouettes remplies de jerricanes fait la queue à la borne-fontaine. « Sans cette possibilité de ravitaillement, nous dit un jeune père venu avec son enfant, je prendrai le chemin de l’exil ».

Comme la grande majorité : la diaspora – 700 000 habitants – implantée du Portugal aux Etats-Unis est plus nombreuse que les habitants de l’archipel (450 000 habitants.) A deux pas de la petite foule, une école primaire accueille des enfants en nombre. C’est une autre singularité du Cap Vert : la population y est alphabétisée à 85 %.

Dans la partie orientale de l’île, excursion originale vers les salines de Pedra Lume. On y accède par un tunnel creusé dans la montagne en 1804 par les premiers exploitants portugais. A l’époque, le sel était remonté à dos d’âne. Les successeurs, les Salins du Midi, construisirent un téléphérique au début du XXe siècle. Il remontait jusqu’à 40 tonnes de sel par an. En débouchant du tunnel, on découvre les vieux portiques en bois qui témoignent de l’activité d’antan. Aujourd’hui, les salines sont devenues le dernier lieu de baignade tendance. Comme dans la mer Morte, pas besoin de savoir nager, on flotte. Vous pouvez finir votre polar – ou la biographie de Cesaria – dans la saumure tiède !…

 Yves Hardy

HELIADES propose:

- Boa Vista

Club Helia Mare Riu Touareg 5* : A partir de 1 749€ TTC/personne

(vol + formule tout compris + 7nuits + transferts aéroport/hôtel)

- Sal

Club Olympien Oasis Atlantico Belorizonte 4* : A partir de 1 449€ TTC/personne

(vol + formule tout compris + 7nuits + transferts aéroport/hôtel)

- Sao Vicente

Oasis Atlantico Porto Grande 4* (hôtel à la carte) : 49€ TTC /personne/nuit

en petit déjeuner (ajouter 18€/pers/nuit pour la demi-pension)