Safari en Zambie

Safaris à la carte nous emmène en Zambie, dans le parc national de Kafoue, pour une expédition à la découverte de l’Afrique et de sa faune.

Faute de zeppelin, un avion fera l’affaire. Le pilote zozote dans sa radio toute une série d’indications que personne ne comprend. A entendre rager les moteurs, on se doute qu’il parle de décollage. Les moins zen des passagers font preuve d’un zélotisme dérangeant. Mais quand le zinc s’ébranle puis s’arrache du sol, ils laissent leurs dieux tranquilles pour se pencher, encore grelottant, vers les hublots. Sous nos pieds, la savane s’étend à perte de vue. Notre coucou zigzague entre plusieurs pays africains. Le pilote semble hésiter encore sur notre destination. Il est entre le zist et le zest, entre Zambie et Zimbabwe. Ce sera finalement la Zambie. Cap sur la capitale Lusaka !
Parvenus à bon aéroport, on grimpe dans une voiture tout terrain prête à nous mener par monts et par vaux, mais surtout par savane, et sans cafouiller, au cœur du parc national de Kafue, le plus grand du pays mais aussi l’un des moins fréquenté. Plusieurs heures de route sont nécessaires pour atteindre le Mukambi Safari Lodge. Quatre tentes luxueuses nous y attendent. Fixées sur plancher, dotées de salle de bain privative, elles entourent un abri commun où il fait bon se retrouver pour une petite partie de zanzibar autour du zinc à l’heure de l’apéritif. Oui mais voilà, le soleil est encore au zénith et chacun zieute du côté de la savane. C’est l’heure du safari!
Trois familles de lions ont élu domicile dans la zone. Pas besoin de forcer le zoom des appareils photo pour les apercevoir. Et ils ne sont pas seuls. Les zoolâtres en deviennent zinzin. Buffles, éléphants, léopards, hippotragues, potamochères, hippopotames vivent ici en symbiose. Nulle zizanie dans les rangs de cette faune même chez les hyènes qui semblent toujours rire d’une zwanze que personne d’autre n’aurait compris.
Alors que le zéphyr se lève, il est déjà temps de rentrer. Sur le chemin, on croise encore une foule d’animaux. Un léger brouillard nous empêche de tous les distinguer. En plissant les yeux, on débusque tout de même quelques zorilles dans la brume.
Rompus par ce premier safari, nous nous dirigeons tous vers les tentes d’une démarche de zombie. Mieux vaut se reposer en prévision des nombreuses excursions en pleine nature à venir. Il sera toujours temps de faire les zouaves demain…

Sébastien Dieulle