Les Grandes Rousses de l’Alpe d’Huez

Même quand elles ne sont pas élues Miss France, les Grandes Rousses ne manquent pas de charme. Un hôtel à leur nom déploie ses quatre étoiles et son nouveau spa sur le domaine de l’Alpe d’Huez. Du plaisir à ski paraît…

La belle romanche commence au pied de l’Alpe d’Huez, à un vol d’oiseau du Bourg d’Oisans. Mais quand on ne vole pas, on doit grimper. Heureusement, en cette période de gui, de bons mollets ne sont pas nécessaires. Le vélo ne se pratique qu’en été. En hiver, on préfère monter chauffé, sans avoir à s’échauffer.

Même en voiture, l’ascension reste sacrée. Les mythiques lacets s’enchaînent jusqu’au sommet. La température négative n’empêche pas les degrés de s’élever. Une fois gravie cette pente, on découvre enfin l’Alpe d’Huez. La station mire ses atours dans la neige et la glace. Son charme opère depuis longtemps. Le premier monte-pente y rendit le front de neige populaire en 1936. Depuis, les skieurs ne cessent de descendre ici en masse pour se glisser au cœur d’un domaine skiable exquis. Près de deux cent cinquante kilomètres de pistes strient la montagne. On peut y skier pendant près d’une heure sans jamais prendre de remontées mécaniques. Idéal pour les tire-au-flanc du tire-fesses ! Ainsi, ceux qui préfèrent ce qui dure disposent de cinq itinéraires de quelque deux kilomètres de long chacun. Et ceux qui préfèrent ce qui est dur peuvent tester leur rythme cardiaque sur l’une des dix-sept pistes noires dont celle du tunnel qui traverse la montagne et se conclut sur un mur incliné à 35° !

Le domaine pense aussi aux novices pour ne pas les avoir à panser. Chaque public trouve son bonheur à l’Alpe d’Huez. On se fait la main, et la spatule, au pied de la station dans des espaces dédiés, sécurisés et balisés. Certaines remontées basiques restent d’ailleurs ouvertes gratuitement aux débutants. Puis, on grimpe. Et à chaque élévation de terrain, le niveau monte.

Toutefois, on peut prendre de la hauteur sans même skier. Là, il faut regarder du côté des Grandes Rousses, qui offrent le plus bel horizon du coin. Un téléphérique aérien en part pour transporter, de joie assurément, les montagnards jusqu’au Pic Blanc qui culmine à 3 330 mètres d’altitude. Par beau temps, le panorama est grandiose : Mont Ventoux, Taillefer, Belledonne, la Chartreuse, le Parc national des Ecrins et même le Mont Blanc. Décidément, le tableau blanc ne l’est pas tant.

Et les Grandes Rousses ont bien d’autres charmes, dont un hôtel du même nom. Après une rénovation complète et de grandes transformations, l’Hôtel des Grandes Rousses mérite plus que jamais ses quatre étoiles. On nous promet “confort moderne, innovations techniques et prestations haut de gamme” jusque dans le Spa des Alpes. Des soins d’Alpinothérapie y sont conduits. Une douche y propose une “expérience”. Au creux d’une grotte, un hammam a ses vapeurs. Le sauna se veut plus ouvert encore, avec sa vue sur les montagnes. Et le bassin sensoriel, chauffé à 32°, conclut cet oratorio des cinq sens !

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Infos station Alpe d’Huez