Une expédition mongole qui a du chien

Shanti Travel organise une “aventure hivernale en Mongolie qui fera rêver petits et grands”. Steppes et montagnes s’enchaînent dans ce périple en traîneau à la rencontre d’un pays extraordinaire et de ses habitants qui ne le sont pas moins.

Shanti Travel vous donne rendez-vous à l’aéroport international Genghis-Khan d’Oulan Bator. C’est de ce terminal que débute une aventure à nulle autre pareille dans l’hiver mongol. Un chauffeur et un guide rassemble les voyageurs pour prendre la route vers le parc national de Gorkhi-Terel. L’entrée de ce domaine préservée se situe à moins de cent kilomètres de la capitale mongole. Il faudra néanmoins deux bonnes heures pour l’atteindre. Un temps à peine assez long pour assimiler le fait d’être enfin arrivé sur les terres de Temujin, le plus fin acier et l’un des plus grands conquérants qui ait jamais existé. C’est dans ce parc national d’ailleurs, sous la protection des Monts Khentii, que le plus grand des Khans vécut ses premières années. En route, on croise bientôt celle de formations rocheuses extraordinaires dont le Melkhii Khad, le rocher de la tortue. De gros blocs de granite se superposent sur près de 24 mètres de haut pour donner l’illusion d’une sculpture géante d’une tortue, animal sacré en Mongolie. Ici, la tortue représente la paix, la sagesse et la longévité.

Parvenu au cœur du parc naturel de Gorkhi-Terel, l’aventure se poursuit là où les rivières Terelj et Tuul se rejoignent. Une famille nomade attend non loin de là avec chiens et traîneaux. Après quelques instructions sommaires qui détaillent par le menu le bon emploi de ce véhicule totalement adapté aux steppes mongoles, les chiens s’élancent sur la rivière glacée. Tout autour, les vastes étendues enneigées captent tous les sons pour n’en rendre qu’un silence ouaté. Après quelques heures de glisse, les équipages font étape à Bosgiin Guur, un campement nomade perdu dans l’immensité blanche. On laisse les chiens prendre un peu de repos tandis que l’on partage le dîner en compagnie des hôtes. La nuit se passe en yourte, seule construction à des kilomètres à la ronde. Le lever ne peut qu’être magique. Au sortir de la yourte, c’est toute la Mongolie qui s’offre au regard à perte de vue. Juste à côté, les chiens s’impatientent déjà. Une fois le petit-déjeuner avalé, on rassemble ses affaires et on se jette dans le premier traîneau venu pour mettre le cap sur Khar Us. La rivière Tuul continue de servir de repères dans ses steppes glacées. Le halètement des chiens, le glissement des patins sur la neige, quelques ordres donnés, les bruits se font aussi rares que les émerveillements nombreux. La nature s’exprime sans limite dans ce parc national immense.

En suivant les méandres du cours d’eau, on parvient bientôt en vue de Khar Us où d’autres familles nomades partagent sans réserve leur mode de vie. Livrés à eux-mêmes face aux rigueurs de l’hiver mongol, ces peuples des steppes accueillent avec plaisir les voyageurs dans leur yourte. Le lendemain, les présences humaines se font plus rares. Avec un peu de chance, on aperçoit au loin quelques cavaliers qui surgissent des vastes steppes avant de se laisser engloutir à nouveau par les immensités blanches. Les chiens n’y prêtent pas attention. Toujours motivés, ils avalent les kilomètres tout à la joie de respirer la liberté des steppes. Il faut attendre le soir, et le retour au campement, pour se souvenir que, même dans ce désert glacé, les hommes ne sont finalement jamais très loin. Changement de cap et de rivière pour la poursuite de l’exploration du parc national de Gorkhi-Terel. En suivant le cours du Khagiin Khar, on découvre de nouveaux paysages, partiellement boisés et vallonnés. La faune s’y fait plus présente. Chevreuils, élans, gloutons et loups en ont fait leur domaine exclusif. En chemin, une pause bienvenue s’effectue sur les rives du lac Khagiin Khar, la plus grande réserve d’eau naturelle de la chaîne montagneuse du Khentii.

Le voyage ne s’arrête pas là mais il est tout de même temps de reprendre le chemin de la capitale en passant par Bosgiin Guur. Les panoramas défilent, toujours aussi exceptionnels, jusqu’au campement où, après une dernière caresse aux chiens, les voyageurs enfourchent les chevaux locaux pour une balade en compagnie des autochtones. Une dernière nuit en yourte puis c’est le retour à la civilisation avec une ultime étape à Oulan-Bator. La capitale mongol ne manque pas d’attraits et mérite bien qu’on s’y arrête avant de s’envoler pour la France. On peut se promener dans les rues de la ville, se laisser tenter par ses restaurants mais aussi se rendre dans un de ses lieux mythiques, la place Gengis Khan, anciennement Sükhbaatar du nom du Lénine mongol. Ce dernier disposait d’ailleurs d’un mausolée sur place jusqu’en 2005. Il se contente aujourd’hui d’une statue équestre tandis que Genghis Khan a pris une place de choix, tranquillement assis sur son trône. Il est des héros indétrônables !

Sébastien Dieulle

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- La Mongolie à chiens de traineaux avec Shanti Travel

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- Guides :

- Mongolie / guide Petit Futé

- Mongolie / guide Lonely Planet

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- Conception reportage – pratique Jean – Paul Calvet / photos DR – Shanti Travel

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